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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 08:10
Que vont devenir les 173 portiques « écotaxe » installés sur les routes de tout le pays ? La question se pose, maintenant que le gouvernement a officiellement renoncé à mettre en place la taxe sur les poids lourds. Les ministres concernés voudraient éviter une gabegie de plusieurs dizaines de millions d’euros, à l’heure où il est demandé à chacun, et notamment aux collectivités, de raboter sur la moindre dépense.

Selon les estimations de plusieurs experts, le démontage d’un portique coûterait entre 40 000 et 130 000 euros (engins de levage, convois exceptionnels pour les acheminer… on ne sait pas où, etc.). Soit une facture totale qui varierait entre 7 et 22 millions d’euros. Certes, cette somme apparaît presque comme une goutte d’eau à côté des 800 millions d’euros que l’État va devoir payer à la société Ecomouv’ comme pénalités pour rupture de contrat, mais le gouvernement a tout de même envie de trouver des solutions alternatives.
 
C’est ce qu’a proposé hier Ségolène Royal, la ministre de l’Écologie, en déclarant hier sur France 5 qu’il ne doit y avoir « aucun gaspillage » et que ses services réfléchissent à une sorte de recyclage des portiques écotaxe. Plusieurs pistes ont été évoquées : la revente de ces structures elles-mêmes, ou « de la technologie qui est à l’intérieur ». La gendarmerie pourrait être amenée à utiliser les portiques et leurs systèmes de caméras « pour mesurer les embouteillages », a indiqué la ministre. Ils pourraient aussi servir à « prévenir des intempéries », c’est-à-dire, si l’on comprend bien, devenir des panneaux d’affichage.

La seule piste exclue par la ministre est que les portiques servent à devenir de nouveaux radars.

Autre question en suspens : le sort des 210 salariés d’Ecomouv’, à Metz. Menacés de se retrouver purement et simplement au chômage, ils ont été reçus la semaine dernière par des représentants du gouvernement, pour leur demander ce que celui-ci compte faire pour leur éviter de subir directement les conséquences du revirement gouvernemental.
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21 novembre 2014 5 21 /11 /novembre /2014 14:59
attention1Rétablir le jour de carence, inciter financièrement les collectivités à réduire leurs effectifs ou créer une « rupture conventionnelle » du statut de fonctionnaire : un rapport parlementaire rendu public jeudi dernier formule des propositions-choc pour maîtriser les dépenses dans la fonction publique.
 
Dans cet avis sur la gestion des finances publiques et des ressources humaines fait au nom de la commission des lois dans le cadre du PLF 2015, le député du Calvados Alain Tourret rappelle que le gouvernement entend « réaliser 50 milliards d'euros d'économies en trois ans, dont 21 milliards dès 2015 dans les trois versants de la fonction publique » (Etat, Territoriale et Hospitalière). Pour y parvenir, l'exécutif a notamment fait le choix de confirmer la stabilisation des effectifs dans la fonction publique d'Etat et de maintenir jusqu'en 2017 le gel du point d'indice qui sert de base au calcul des salaires des quelque 5,4 millions d'agents, rappelle également Alain Tourret.

Le député entend « dans ce contexte particulièrement contraint » contribuer à la réflexion sur la politique en matière d'effectifs, d'organisation du travail et de rémunération d'ici 2019, alors que des négociations sont en cours pour améliorer la carrière des agents. Il estime que la fonction publique « ne doit pas servir de variable d'ajustement » budgétaire, mais juge qu'il « est légitime qu'elle contribue à l'effort national de redressement », les rémunérations des agents représentant « près d'un quart des dépenses publiques en France (soit 267,7 milliards d'euros et 23,2% des dépenses publiques en 2012) ».

Alain Tourret juge « qu'aucune piste de réflexion ne doit être écartée a priori » et formule 20 propositions. Il suggère « d'introduire une possibilité de rupture conventionnelle du statut de fonctionnaire », à l'image de ce qui se fait dans le privé lorsqu'un salarié et son employeur se séparent à l'amiable. Il propose aussi d'encourager les réductions d'effectifs dans les collectivités par « une modulation de la dotation globale de fonctionnement (DGF) ». Ainsi, la baisse des dotations de l'Etat -de 11 milliards d'euros d'ici 2017-, pourrait « ne pas s'imputer sur les collectivités qui auraient gelé ou réduit leurs effectifs par rapport à l'année précédente », tandis qu'elle pèserait « plus lourdement » sur celles « qui n'auraient pas fait d'efforts ». Il juge aussi nécessaire de « lancer une grande campagne de lutte contre l'absentéisme », mal évalué, mais au « coût considérable » et préconise de réintroduire la journée de carence (non indemnisée en cas d'arrêt maladie), supprimée par la gauche. (Afp)

Télécharger le rapport sur la gestion des finances publiques et des ressources humaines.
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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 17:58

4554410904_17cbcdb91b.jpgVous attendiez du lourd ? Vous allez être servis. Lors de son discours de politique générale, Manuel Valls a annoncé rien moins que la division par deux du nombre de régions, une nouvelle carte intercommunale, la fin de la clause de compétence générale et la suppression des départements. Demandez le programme !


Dans un discours de politique générale du mardi 8 avril, on ne s’attend pas forcément à entendre parler de décentralisation. Là, c’est à un vrai big Bang qu’a annoncé le premier ministre.


Coup de théatre

Ce fut un coup de théâtre à 10 minutes de la fin du discours de politique générale de Manuel Valls. Après 35 minutes de discours, on se disait que le nouveau premier ministre n’avait pas vraiment de choses à dire sur les collectivités. Il s’était jusque-là contenté de confirmer ce qu’on avait entendu plus ou moins officiellement dans les couloirs du pouvoir. Les 50 milliards d’économies étaient confirmés, partagés entre l’État (30md), la sécurité sociale (10 md) les collectivités, 10 md aussi.

« L’Etat et ses agences en prendront la plus grande part, 19 milliards d’euros, 10 milliards proviendront de l’assurance maladie et 10 milliards supplémentaires des collectivités locales », a-t-il détaillé. Et « le reste viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations », a-t-il déclaré, sans davantage de détails.

 Mais peu avant la fin de son discours donc, le premier ministre a lâché une petite bombe pour le monde des collectivités avec une réforme en profondeur qui fera éclater le paysage territorial que nous connaissons aujourd’hui.


Le millefeuille explose

Manuel Valls a en effet annoncé 4 changements pour le mille-feuille territorial, et pas des moindres :

- D’abord pour les régions : sur la base du rapport Krattinger Raffarin, Manuel Valls a proposé rien moins que de diviser par deux le nombre de régions. L’affaire se fera en deux temps. D’abord, la liberté : d’ici 2015, des fusions volontaires à l’initiative des élus, qui pourront les voter pour les rendre effectives. Ensuite, la contrainte, pour toutes les régions qui n’auront pas fusionné et qui se verront imposer une nouvelle carte régionale au 1er janvier 2017. L’objectif est aussi de donner aux régions des compétences pleines et entières pour intervenir sur leur terrain économique : sans que ça soit clairement dit, on peut donc s’attendre à quelques transferts de compétences.

- Ensuite les intercommunalités, avec, cette fois au 1er janvier 2018, une nouvelle carte intercommunale « basée sur les bassins de vie »

- Puis, le premier ministre a annoncé pas moins que la suppression de la clause de compétences générale. « Les départements, a-t-il annoncé, les régions générales auront des compétences exclusives ».

- enfin, excusez du peu, le premier ministre annoncé un débat sur « les conseils départementaux ». L’objectif est clair. Même s’il a pris la peine de souligner que le débat sur la suppression des départements devrait avoir lieu, avec « les élus et les citoyens, il n’en n’a pas moins clairement affiché l’objectif : « Il faudra le faire » et à l’horizon 2021.

 Enfin, le premier ministre a annoncé une réflexion  sur « la présence de l’État sur l’ensemble du territoire ». Pas de remise en cause de « la présence du maillage des préfectures et des sous-préfectures », mais une adaptation nécessaire à la nouvelle carte territoriale.

Avec tout ça, plus besoin de se demander ce que vont devenir les texte en cours sur la décentralisation : à la poubelle ?

 

L’ADF « abasourdie »

A 17h30, le président de l’Assemblée des Départements de France (ADF), est « abasourdi » par la proposition faite lors de sa déclaration de politique générale par le Premier ministre, Manuel Valls, visant à « supprimer les conseils départementaux à l’horizon 2021 ». Claudy Lebreton dénonce vivement « la brutalité de la méthode employée par le Gouvernement puisqu’aucun échange préalable n’a eu lieu avec l’ADF avant cette annonce… Le Premier ministre a expliqué dans son discours que le débat qu’il a initié cet après-midi sera long et difficile. Il a en ce sens pleinement raison et les départements de France mettront tout en œuvre dans les jours qui viennent pour démontrer la pertinence de leur existence pour nos concitoyens. Ils prouveront également que leur disparition n’engendrera pour la dépense publique aucune économie substantielle. » Le président de l’ADF annonçait réunir « dans les prochaines heures un bureau extraordinaire de l’ADF et demande à être reçu, avec une délégation pluraliste, dans les meilleurs délais par le Premier ministre afin d’obtenir des explications. » 

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